La fabrique Akki est une newsletter qui dévoile les coulisses de la conception d’une revue papier. Écriture, impression, direction artistique, distribution… on vous plonge dans les cuisines de la fabrication d’Akki !
Hello 👋
Il y a trois semaines on vous proposait de choisir le thème de cette première édition - la précédente étant un peu un « numéro 0 » comme on dit parfois dans le jargon journalistique quand on lance sa revue ou son podcast. Et vous avez été 54 % à choisir le sujet « Choisir sa ligne éditoriale ». Merci pour votre participation au sondage !
On va donc tenter d’expliquer la façon dont on a construit le positionnement éditorial d’Akki et ce que signifient ces « marges néo-aquitaines » qu’on se plaît à mettre en avant dans notre revue (malgré les menaces pesant sur la région !).
Marges néo-aquitaines 〰
Avant qu’Akki existe, il y avait – et il y a toujours – Le Type. Depuis 2011, l’équipe de ce magazine en ligne documente la vie culturelle bordelaise. Première mot clé : « documenter ». En bref, ça veut dire qu’on relaie sur notre site l’actualité des artistes et des structures culturelles de notre ville.
Pourquoi cette mission ? Car on considère qu’il est nécessaire que des plateformes existent pour soutenir la vitalité créative d’un territoire. Cette documentation, on a souhaité avec Akki la poursuivre sur un autre format : le papier.
De quoi nous permettre de continuer d’explorer ce qui émerge à l’ombre de notre région. Pour donner « la parole à celles et ceux qui, ici, font bouger ses lignes, les lignes : ses marges » pour paraphraser l’édito de notre premier numéro.
C’est de là qu’est née notre envie d’explorer ces fameuses « marges néo-aquitaines » – c’est à dire ses cultures alternatives et toutes formes de cultures émergentes qui, selon nous, bousculent un peu le statu quo.
Complémentarité 🧩
Tout ça, on l’a pensé en complémentarité de ce qu’on faisait déjà par ailleurs sur notre version en ligne (Le Type, vous avez suivi) :
À la fois en termes de territoire couvert - Bordeaux en ligne et la région Nouvelle-Aquitaine pour le papier,
En termes de traitement de nos sujets ; car si l’intérêt du web pour un média culturel est de pouvoir rebondir sur les actualités des artistes et des projets qu’on souhaite soutenir, le papier a d’autres vertus.
Dès lors, notre question fut : pour quoi le papier peut être un format utile ? À notre sens : pour prendre le temps. On ne peut en effet concurrencer la rythmique effrénée et la réactivité qu’offre le web. Le papier nous semblait donc idéal pour privilégier un temps de lecture long, l’analyse et la réflexion.
Sur le deuxième numéro, la taille moyenne des articles était de 15 071 caractères, c’est à dire environ 10 feuillet par article. Et si bien évidemment des articles aussi longs ont toute leur place sur le web – et sont d’ailleurs semble-t-il plutôt bien référencés –, il nous semblait que proposer une voie d’issue au web pour lire tranquillement des contenus « froids » (non liés à de l’actualité) pouvait être pertinent, comme beaucoup d’autres revues qui ont émergé ces dernières années d’ailleurs, rien de révolutionnaire on vous rassure !
Opiniâtreté ⚒
Une fois que la ligne éditoriale fut posée, il a fallu la maintenir. Comment ? En faisant preuve d’opiniâtreté (aka la « persévérance tenace » selon le Larousse). Pourquoi ? Parce que, comme pour n’importe quel magazine, podcast, webzine, newsletter ou émission TV, c’est cette cohérence qui permet de constituer et d’agréger une communauté autour d’un projet média, tout en assurant sa lisibilité.
À notre endroit, il s’agissait concrètement, lorsque nous avons publié nos appels à contributions (ou « appel à articles », ici le second et là le troisième), de sélectionner les articles en lien avec notre vision éditoriale pour chaque numéro et l’ADN globale de la revue. C’est-à-dire des articles résonnant avec cette idée de « marges » et, condition sine qua non, de faire le lien avec la région Nouvelle-Aquitaine. Dans ce périmètre, le champ des possibles reste ouvert !
Voilà quelques éléments de compréhension, depuis l’intérieur, de la construction progressive de notre ligne éditoriale. Surtout pas un modèle à suivre car chacun·e se doit de creuser son propre sillon pour élaborer son projet éditorial, mais quelques éléments de réflexion et de compréhension sur les étapes qui nous ont menées à donner naissance à Akki !
Et pour la prochaine Fabrique Akki, on parle de quoi ?
Un grand merci d’avoir lu ce deuxième (ou premier ?) billet en entier. On se retrouve pour le prochain ? D’ici là, n’hésitez pas à nous faire vos retours sur le contenu de La fabrique Akki, et partager avec nous vos envies pour les prochains numéros : akki@kultoural.eu
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